Aujourd’hui, plongeons joyeusement dans l’univers des TCA, c’est-à-dire les troubles du comportement alimentaire 🎉 (ou troubles des conduites alimentaires)
Dans cet article nous allons nous poser les questions suivantes : qu’est-ce que c’est un TCA ? Comment savoir si on en a un ? Et surtout : est-ce que nous avons tous un TCA qui sommeille en nous ?
Cette question vient de mes conversations avec des amis et des proches, surtout des femmes.
La plupart ont eu à un moment donné une relation compliquée avec la nourriture. Le constat est frappant : il y a tant de femmes qui ont connu des moments de trouble alimentaire, et c’est loin d’être un phénomène rare 🤷♀️
La question qui me turlupine, c’est pourquoi tout ça semble si normal ?
Pourquoi sommes-nous tant à avoir ce rapport tourmenté avec la nourriture ? La réponse, mes amis, c’est que nous vivons dans un monde obsédé par les régimes, la minceur, et les diktats alimentaires.
Cette pression est énorme, en particulier sur les épaules des femmes. Vous l’avez sûrement entendu dans mon podcast Reset ton assiette et vu dans mes contenus plus d’une fois.
Les clichés et méconnaissance des TCA : obstacle à la prise de conscience ?
Le hic, c’est qu’on a tendance à minimiser et à banaliser les TCA. On les imagine souvent à travers des clichés, comme l’anorexique squelettique ou la personne boulimique qui vide son frigo à heures fixes.
Ces stéréotypes brouillent la réalité et font que beaucoup de personnes ne se reconnaissent pas dans ces cases, se disant : “Je n’ai pas de trouble alimentaire, c’est juste que je fais un peu attention à ce que je mange.”
Et voilà comment on passe à côté de leur souffrance, sans la prendre au sérieux. Et elles-mêmes, parfois, ne réalisent même pas qu’elles ont un problème.
Dans cet article, nous allons explorer les divers troubles du comportement alimentaire. Je vais essayer de vous donner une définition plus claire de ce qu’ils sont et comment ils se diagnostiquent. Vous vous demanderez peut-être : “Suis-je concerné ? Ai-je un TCA ou un simple rapport alimentaire un peu chamboulé ?” (qui est quand même à creuser !)
Enfin, nous plongerons dans la question cruciale : pourquoi notre société normalise les TCA ? Je vous expliquerai en détail ce que je veux dire par là. C’est parti !
Pour lire la version audio de ce que je dis dans cet article c’est ici (épisode 13 de mon podcast !)
Bonne lecture !🥰
C’est quoi les TCA ? Comment les reconnaît-on ?
Définition des Troubles du Comportement Alimentaire
Les Troubles du Comportement Alimentaire sont communément appelés TCA. Vous serez surpris d’apprendre que le terme “TCA” est relativement récent, apparaissant dans les années 1950. Avant cela, bien que les personnes aient manifesté des symptômes similaires (comme Sissi l’impératrice !#instantculture), il n’y avait pas de nom spécifique pour ces troubles alimentaires.
On a longtemps associé l’anorexie à une simple perte d’appétit, mais les professionnels de la santé ont rapidement compris qu’il s’agissait de bien plus que cela.
L’anorexie mentale, par exemple, implique des problèmes psychologiques profonds qui vont au-delà de la simple perte d’appétit. Cette évolution dans la compréhension des TCA nous montre à quel point ces troubles sont complexes et profondément liés à la psyché humaine 💬
Malgré cette prise de conscience, les TCA restent largement méconnus.
Bien sûr, des progrès ont été faits dans la classification et la catégorisation des différents types de TCA, mais nous avançons encore à petits pas dans notre compréhension de ces troubles de la santé mentale 🤷♀️
Les critères des TCA dans le DSM (Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux) en perpétuelle évolution
Avez-vous déjà entendu parler du DSM ? Le DSM, ou “Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux”, est un outil crucial dans le domaine de la psychiatrie. Créé par l’Association américaine de psychiatrie, il joue un rôle essentiel dans la classification des différentes maladies mentales en fonction de leurs symptômes et critères spécifiques.
Au fil des ans, le DSM a connu plusieurs versions, chaque nouvelle édition apportant des ajustements et des mises à jour. Actuellement, nous en sommes au DSM-5, publié en 2013.
Mais avant cela, il y a eu le DSM-3 en 1981, le DSM-3R en 1987, le DSM-4 en 1994, et le DSM-4TR en 2000. Chaque révision a permis d’affiner la compréhension des maladies mentales, y compris les troubles du comportement alimentaire (TCA).
L’un des défis dans le diagnostic des TCA réside dans le fait qu’il existe de nombreuses variations et des formes atypiques qui ne correspondent pas toujours parfaitement aux critères du DSM en vigueur.
Par exemple, une personne peut présenter des symptômes qui coïncident partiellement avec les critères d’un TCA donné, mais pas entièrement. De plus, l’évolution du DSM signifie que l’anorexie, la boulimie et d’autres TCA ont été interprétées différemment au fil du temps (et ça bouge encore)
Les 3 types de TCA reconnus par le DSM
Les troubles du comportement alimentaire sont classés dans trois catégories principales, à savoir l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.
En creusant dans le DSM-5, le manuel de référence, on découvre que chaque TCA est assorti de ses propres critères. Ces critères ne sont pas des règles rigides, mais plutôt des échelles flexibles.
L’une des choses fascinantes à propos des TCA, c’est qu’il n’y a pas d’âge limite ou de norme pour les rencontrer.
Bien qu’on remarque une augmentation et prévalence chez les jeunes, ces troubles peuvent toucher des personnes de tout âge.
L’anorexie
Commençons par l’anorexie, qui comporte trois critères principaux.
Tout d’abord, il y a la restriction alimentaire qui entraîne une perte de poids significative par rapport à des normes variées telles que l’âge, le sexe, et le développement physique.
Ensuite, il y a cette peur intense de prendre du poids, ou la persistance dans des comportements visant à éviter la prise de poids, même lorsque le poids est déjà très bas.
Enfin, l’altération de la perception du poids ou de la forme du corps entre en jeu, avec une influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi.
Il peut y avoir un manque persistant à reconnaître la gravité de la maigreur actuelle, ce qui ajoute une couche de complexité à ce critère.
En résumé, les TCA sont comme un oignon 🧅, avec des critères qui se chevauchent et se superposent.
Il n’est pas toujours facile de poser un diagnostic, car les critères se basent souvent sur la perception de la personne elle-même.
Il est donc essentiel de garder à l’esprit que les TCA ne sont pas une question de cases à cocher, mais des expériences complexes et subjectives.
Cela souligne l’importance de la sensibilisation, de la compréhension et de l’empathie envers celles et ceux qui luttent contre ces troubles.
Quand on parle d’anorexie, ce n’est pas une question de cases à cocher. Chaque individu est unique et ses expériences avec cette maladie complexe le sont aussi.
Par exemple, la peur de prendre du poids, un critère clé de l’anorexie, peut être mal interprété par certains. Certaines personnes peuvent nier avoir cette peur, ce qui peut compliquer le diagnostic et entraver leur propre acceptation de leur TCA.
Les sous catégories de l’anorexie : l’anorexie mentale restrictive ou boulimique avec purge
De plus, il y a différentes sous-catégories de l’anorexie, notamment l’anorexie mentale restrictive et l’anorexie mentale boulimique avec purge.
Ensuite, il y a des degrés de sévérité, classés en fonction de l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Cependant, l’IMC suscite la controverse, car il ne tient pas compte de la souffrance mentale et de plein d’autres critères.
Il existe des personnes avec un IMC “normal” ou élevé qui souffrent d’anorexie, mais qui ne correspondent pas à l’image traditionnelle d’une anorexique gravement sous-alimentée.
Outre les critères du DSM-5, il existe d’autres symptômes qui peuvent accompagner l’anorexie, comme l’hyperactivité ou l’obsession de la nourriture, qui peut se manifester par la préparation de repas pour les autres, bien qu’elles ne les mangent pas elles-mêmes.
En fin de compte, les TCA ne se limitent pas à des cases étroites et des critères rigides. Les comportements anorexiques peuvent également inclure du perfectionnisme et d’autres caractéristiques qui ne sont pas nécessairement répertoriées dans le DSM.
Creusons les autres TCA :
La boulimie
La boulimie est le deuxième TCA mentionné dans le DSM-5.
Pour diagnostiquer la boulimie, on considère cinq critères.
Le premier est la survenue récurrente de crises de boulimie. Le deuxième porte sur les comportements compensatoires inappropriés visant à prévenir la prise de poids, comme les vomissements.
Le troisième critère précise que les crises de boulimie surviennent en moyenne au moins une fois par semaine pendant trois mois.
Le quatrième critère implique une influence excessive du poids et de la forme corporelle sur l’estime de soi.
Enfin, le cinquième critère stipule que le trouble ne doit pas coïncider avec l’anorexie mentale. Cela montre comment la boulimie est une réalité complexe, allant bien au-delà de la simple suralimentation.
L’hyperphagie boulimique
Le troisième TCA, l’hyperphagie boulimique, est accompagné de cinq critères.
Le premier met en avant la survenue récurrente de crises de boulimie, caractérisées par une consommation excessive de nourriture en un laps de temps limité, accompagnée d’un sentiment de perte de contrôle.
Le deuxième critère évoque que les crises de boulimie doivent s’accompagner de trois des caractéristiques suivantes : manger rapidement, manger jusqu’à ressentir une distension abdominale inconfortable, manger en l’absence de faim, manger en secret ou ressentir du dégoût après avoir trop mangé.
Le troisième critère mentionne que le comportement boulimique doit causer une souffrance significative.
Le quatrième critère évoque une fréquence d’au moins une crise par semaine pendant trois mois. Enfin, le cinquième critère précise que le comportement boulimique ne doit pas s’accompagner de comportements compensatoires réguliers (sinon c’est de la boulimie pure).
Les autres TCA ; orthorexie, alcoorexie, etc
L’exploration des TCA moins connus : Orthorexie, Bigorexie, Alcoorexie…
Bien que nous ayons identifié les trois TCA majeurs, il existe d’autres troubles du comportement alimentaire (TCA) qui méritent d’être reconnus.
Dans le DSM-5, on trouve les “TCA non spécifiés,” qui englobent une gamme de comportements complexes. En dehors de ces classifications formelles, on peut voir des TCA moins officiels, mais tout aussi importants.
L’orthorexie, par exemple, est une préoccupation obsessionnelle pour une alimentation saine. C’est un trouble relativement récent que nous pouvons évaluer à l’aide de l’échelle de Bratman. (Vous trouverez plus de détails à ce sujet dans mon article sur la santé).
La bigorexie s’agit d’une dépendance compulsive à l’exercice physique. Les personnes atteintes de bigorexie se sentent souvent obligées de s’entraîner de manière excessive.
L’alcoorexie est un TCA où l’on restreint l’alimentation pour compenser la consommation d’alcool et éviter ainsi la prise de poids liée à ses calories. Cette restriction calorique peut devenir préoccupante.
Un autre TCA qui a attiré l’attention est la mommyrexie, un terme évoqué récemment avec des personnalités comme Victoria Beckham. Certaines femmes adoptent des restrictions sévères pendant leur grossesse pour éviter de prendre trop de poids, ce qui peut être assimilé à un TCA.
Ces troubles, bien que moins formels, sont tout de même significatifs et nécessitent une attention particulière.
Il existe également d’autres troubles associés aux TCA, comme le mérisme, caractérisé par la régurgitation d’aliments. Ces troubles s’inscrivent dans le spectre des TCA en tant que comportements alimentaires complexes.
Les TCA peuvent se combiner et évoluer
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont tout sauf une expérience uniforme.
En réalité, les TCA sont souvent interconnectés.
Par exemple, une personne peut passer d’une période d’anorexie à une phase de boulimie. Cette transition n’est pas rare, et de nombreuses personnes expérimentent ce mélange de symptômes.
De plus, au cours de leur vie, certaines personnes connaissent différentes phases de TCA. Une période d’anorexie à un âge donné peut être suivie d’une phase de boulimie à un autre moment. Il est même possible d’avoir des variations et des combinaisons de ces troubles au fil de la vie.
Ces troubles demeurent un domaine en constante évolution. Les experts cherchent toujours à mieux comprendre et à classer ces conditions. En conséquence, les approches de traitement varient considérablement en fonction de la nature complexe des TCA. Ainsi, il n’existe pas de solution universelle pour traiter ces troubles.
La prise en charge des TCA
La prise en charge des TCA varie, allant de soins hospitaliers pour les cas plus graves d’anorexie à des consultations avec des psychologues, des diététiciens formés au comportement alimentaire (tous ne le sont pas !!!), des thérapeutes formés (👋) ou une combinaison de plusieurs professionnels.
Une constatation importante est que les TCA diffèrent considérablement d’une personne à l’autre. Les degrés de gravité varient, tout comme l’intensité des symptômes et les critères spécifiques de chaque individu. Par conséquent, il est crucial d’adapter les approches de traitement pour chaque cas particulier.
En ce qui concerne l’Alimentation Intuitive, des études ont montré qu’elle pouvait contribuer à la guérison des TCA. Cependant, cela devrait être envisagé une fois que la personne a retrouvé des signaux fiables de faim et de rassasiement, car l’écoute de son corps n’est pas encore pleinement possible.
L’Alimentation Intuitive si elle inclut cette première phase (comme je le fais personnellement dans mes accompagnements), reste une option prometteuse pour la guérison des TCA.
La prise en charge des TCA est une démarche multidisciplinaire, reflétant la diversité des symptômes et la complexité de ces troubles.
Il s’agit donc soutenir chaque individu dans son cheminement vers la guérison, en personnalisant les approches de traitement en fonction de ses besoins spécifiques 👍
Et si je ne rentre pas dans les classifications du DSM et des TCA ? – Guérir des TCA
Pas besoin d’avoir un poids bas pour souffrir de TCA !
Il est important de se rappeler que si vous ne correspondez pas strictement aux critères des classifications officielles, telles que le DSM,
cela ne signifie pas que vous ne souffrez pas de troubles du comportement alimentaire (TCA).
Les manuels de diagnostic, comme le DSM, sont d’excellents outils, mais ils ne couvrent pas toutes les nuances des TCA.
Beaucoup de personnes vivent avec des TCA qui ne sont pas classés dans des catégories bien définies. Ils passent inaperçus car leurs symptômes ne sont pas considérés comme suffisamment graves, ou parce qu’ils minimisent leur propre souffrance, notamment lorsqu’ils se trouvent dans le déni.
Les TCA ne se limitent pas à des cases rigides. Les expériences des individus varient, et la gravité des symptômes peut être subjective.
Il est essentiel de se rappeler que même si vous ne répondez pas parfaitement aux critères du DSM, vous méritez de l’aide et du soutien si vous ressentez que votre relation avec la nourriture est problématique.
Il n’y a pas de modèle unique pour les TCA, et l’important est de rechercher de l’aide et du soutien, même si vous ne correspondez pas aux classifications traditionnelles. La reconnaissance de ses difficultés est le premier pas vers la guérison.
Si vous avez l’impression de souffrir de votre rapport à la nourriture, demandez de l’aide 🙏
Si vous ressentez que votre relation avec la nourriture vous cause de la souffrance, alors votre situation mérite d’être prise au sérieux.
Peut-être que vous avez des épisodes de boulimie, même s’ils sont moins fréquents que ce que l’on définit comme la norme.
Peut-être que certains de vos comportements évoquent ceux de l’anorexie, même si votre poids ne correspond pas strictement aux critères. Si vous avez une peur intense de prendre du poids, une altération de la perception de votre corps, ou une dysmorphophobie, cela peut indiquer la présence d’une anorexie.
Pour moi, toute forme de souffrance liée à la nourriture mérite d’être reconnue et traitée. Si vous souffrez de votre relation avec la nourriture, même si vous ne cochez pas toutes les cases d’un trouble du comportement alimentaire (TCA) selon les classifications, vous avez le droit de demander de l’aide. Nommer ce que vous ressentez, reconnaître votre souffrance, peut être un premier pas crucial vers la guérison.
N’ayez pas peur de chercher de l’aide ou de vous renseigner sur les ressources disponibles pour améliorer votre relation à la nourriture auprès de personnes de confiance.
Peu importe si vous ne présentez pas tous les critères d’une anorexie sévère avec un IMC très bas, ou si vos crises de boulimie ne correspondent pas aux fréquences spécifiques des classifications.
Les TCA ne se limitent pas à des cases strictes, et le DSM-5 reconnaît également les TCA non spécifiés, qui sont tout aussi importants.
L’essentiel est de ne pas rester seul avec votre souffrance. Osez parler à des personnes de confiance, consultez votre médecin ou des thérapeutes bienveillants qui sauront vous guider.
Vous n’êtes pas seul, et vous n’avez pas besoin de répondre à tous les critères pour chercher de l’aide et avancer vers une relation plus saine à l’alimentation ! 🙏
Les limites des chiffres connus sur les TCA : des maladies sous-diagnostiquées
Selon les statistiques officielles, les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA) représentent environ 10% de la population, si l’on inclut des troubles tels que l’anorexie et la boulimie.
Cependant, il est essentiel de reconnaître que de nombreuses personnes ne sont pas diagnostiquées.
Beaucoup ne correspondent pas strictement à tous les critères définis par les classifications officielles, et en conséquence, elles ne sont pas identifiées comme souffrant de TCA.
De plus, de nombreuses personnes vivent avec une relation troublée à la nourriture qui peut ne pas atteindre un niveau de gravité diagnostiqué, mais reste problématique.
Il est intéressant de noter qu’environ un quart des personnes qui ont suivi un régime finiront par développer un certain type de TCA.
Cependant, ce chiffre pourrait être sous-estimé. Comme je l’ai mentionné précédemment, il y a beaucoup de gens qui ne correspondent pas aux classifications formelles et qui souffrent en silence, sans jamais signaler leurs problèmes. Personne n’a peut-être mené une enquête sur votre relation avec la nourriture ou inclus vos expériences dans une étude. Cela signifie que de nombreuses personnes vivent ces troubles sans être officiellement comptabilisées.
Il est donc clair que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité complète des TCA. De nombreuses personnes souffrent silencieusement, sans le support ou la reconnaissance qu’elles méritent. Nous devons être conscients de ces réalités cachées et tendre la main à ceux qui en ont besoin, car la souffrance liée à l’alimentation ne devrait jamais être ignorée.
Le rôle des régimes et des contenus diet culture dans le développement des TCA
Les régimes : une forme d’anorexie ?
Il est bien connu que de nombreuses personnes se lancent dans des régimes pour perdre du poids. La question est : Est-ce que toutes ces personnes suivant un régime développent une forme d’anorexie ?
Si l’on regarde attentivement les critères des TCA, il est surprenant de constater que, si l’on fait abstraction de l’élément du poids, de nombreuses personnes présentent des troubles de l’alimentation.
Reprenons un instant les critères pour l’anorexie. Il s’agit de la restriction alimentaire conduisant à un poids corporel bas.
Cependant, si l’on regarde au-delà du poids, on remarque que ces critères incluent également la peur intense de prendre du poids, une altération de la perception de son propre corps, la dysmorphophobie, et une influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi.
Honnêtement, il est indéniable que beaucoup de gens vivent avec ces caractéristiques. Beaucoup se restreignent par le biais de régimes, ressentent une peur intense de prendre du poids et luttent avec une image négative de leur corps, ce qui affecte leur estime de soi.
La même logique s’applique à la boulimie. Beaucoup de gens, tout en ne réalisant pas complètement, développent des compulsions alimentaires ou des crises de boulimie qu’ils considèrent comme de simples moments de “craquage”.
Ces moments sont souvent banalisés, mais au fond, ils ressemblent étrangement à des crises d‘hyperphagie.
L’influence des programmes alimentaires, du fitness etc sur la montée des TCA
Si l’on examine de près le monde du fitness, avec ses restrictions alimentaires extrêmes et ses programmes alimentaires stricts, on réalise que de nombreux adeptes s’adonnent à des repas extrêmes commes les cheat meals.
Ces comportements ressemblent en réalité à des crises de boulimie, qui sont rationalisées et intégrées dans leur mode de vie.
De plus, la tendance à se restreindre, à contrôler l’alimentation, à bannir des aliments, et à ressentir de la culpabilité après avoir trop mangé sont autant de critères de l’hyperphagie boulimique.
Ces caractéristiques se retrouvent fréquemment chez ceux qui suivent des régimes, mais aussi chez ceux qui ont une relations troublée avec la nourriture.
En résumé, les régimes, les restrictions alimentaires de toutes sortes, les rééquilibrages alimentaires et les programmes alimentaires variés normalisent un rapport perturbé à l’alimentation.
Ceux qui les suivent peuvent afficher des critères de TCA, même si ceux-ci ne sont pas nécessairement évidents à détecter.
Ainsi, les TCA peuvent devenir plus répandus que prévu, car de nombreuses personnes contrôlent leur alimentation, ressentent une peur de prendre du poids, expérimentent des comportements restrictifs et connaissent parfois des épisodes de boulimie.
Ces critères sont de plus en plus communs dans notre société axée sur le contrôle de l’alimentation, ce qui souligne l’importance de prendre conscience de ces tendances et d’offrir de l’aide à ceux qui en ont besoin 🙏
Les causes autres des TCA : traumas, génétique etc
Il est important de reconnaître que les TCA peuvent avoir diverses causes, parfois multiples. Les régimes, bien sûr, sont parmi les coupables, mais ils ne sont pas les seuls. D’autres facteurs, tels que des traumatismes passés, des problèmes psychologiques et d’autres éléments personnels, peuvent également jouer un rôle.
Cependant, il est crucial de comprendre que les régimes peuvent déclencher des TCA ou, du moins, préparer le terrain en exploitant les vulnérabilités de certaines personnes, les exposant ainsi à des troubles plus graves.
Beaucoup de gens vivent avec un rapport troublé à la nourriture sans même s’en rendre compte.
Cela est dû au fait que ces comportements sont normalisés et banalisés dans notre société. Il est courant de compenser un repas, de ressentir de la culpabilité après avoir mangé, ou de chercher à tout contrôler.
Le message à retenir est que ces signaux d’alarme ne doivent pas être ignorés. Les régimes, en particulier, peuvent sembler inoffensifs, mais ils ont le potentiel de semer les graines des TCA.
Il est essentiel de prendre conscience de ces comportements et de l’impact des pressions sociales pour aider ceux qui sont vulnérables à ces troubles.
En fin de compte, il est crucial de mettre en lumière les mécanismes qui normalisent ces comportements et de promouvoir une relation saine et sereine avec la nourriture.
Alors, avons-nous tous des TCA ?
Il est difficile de nier la réalité des troubles du comportement alimentaire (TCA).
En fait, je dirais que la réponse est plus proche du “oui” que du “non”. Les chiffres officiels sous-estiment largement la prévalence des TCA, car il y a de nombreuses personnes qui exercent un contrôle sur leur alimentation de différentes manières, y compris à travers des régimes végétaliens, végétariens, etc.
Beaucoup de gens cachent une peur de prendre du poids et une peur de perdre le contrôle derrière ces choix alimentaires.
Beaucoup de ceux qui ont souffert de TCA ont peut-être progressé, mais restent dans un état de semi-guérison, où les troubles alimentaires continuent de jouer un rôle dans leur vie.
Je vous encourage à observer le langage utilisé par les personnes autour de vous lorsqu’elles parlent de leur alimentation et de leur corps. Observez la culture des régimes omniprésente dans notre société. Essayez de répondre à la question : avons-nous tous, d’une manière ou d’une autre, des TCA ? Je pense que vous pourriez arriver à la même conclusion que moi.
Cette réalité affecte la vie de nombreuses personnes, les faisant souffrir en silence. C’est pourquoi je suis si passionné à l’idée de dénoncer cette culture des régimes et de promouvoir une relation plus saine avec la nourriture.
C’est un sujet qui touche de nombreuses personnes, et il est de notre devoir de sensibiliser davantage à la réalité des TCA, des comportements alimentaires troublés, et de promouvoir une relation apaisée avec la nourriture et le corps.
Les TCA peuvent être guéris !
Cependant, il y a de l’espoir. Les TCA peuvent être guéris, et il est possible de vivre sereinement en ayant une relation positive avec son alimentation et son corps. C’est une note d’espoir sur laquelle je souhaite conclure cet article.
Il est temps de prendre conscience, d’ouvrir les yeux, de comprendre, et d’agir pour une meilleure compréhension plus large. La guérison est possible, et nous pouvons tous aspirer à une relation paisible avec la nourriture et notre corps ❤
Si vous avez envie d’être accompagnée pour une relation plus sereine avec votre alimentation, ou vous suspectez d’avoir un TCA ou une alimentation troublée; contactez-moi ou regardez mon accompagnement individuel, ou mon offre de séance unitaire !
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