Relation au sport et à l’activité physique : Comment l’améliorer ?

Dans ce nouvel article, nous allons aborder la question du sport, de l’activité physique, et de notre relation avec tout ça.

Le sport est utilisé par la culture des régimes comme fer de lance. En effet, dans notre société, on voit beaucoup le sport comme un moyen de maigrir, perdre du poids ou pour « garder la ligne ».

Je voudrais donc voir avec vous comment le sport et l’activité physique en général sont utilisés par la culture des régimes.

Je voudrais analyser comment la culture des régimes s’est appropriée le sport et surtout comment on est arrivé à tous développer une relation troublée avec l’activité physique et au sport.

Au lieu de voir ça juste comme une activité qui, comme son nom l’indique, fait bouger notre corps et nous fait du bien. Tout simplement.

Si vous êtes plus branchés audio, hésitez pas à écouter l’épisode correspondant du podcast ci-dessous ou sur vos plateformes de podcast !

Notre relation au sport, troublée par la culture des régimes

Le sport est toujours vu comme un moyen de perdre du poids

Je suis convaincue qu’on a tous plus ou moins une relation troublée au sport, car on vit dans la culture des régimes.

En effet, le sport est un outil de la culture des régimes pour contrôler notre apparence et contrôler notre corps.

On fait donc du sport pour contrôler notre physique et comme un moyen de ne pas grossir ou de perdre du poids.

Et donc le sport est maintenant vu comme une instance de contrôle du corps.

Le focus n’est plus sur les sensations, le fait qu’on aime tout simplement bouger.

Je pense que si je vais un club de sport et que je demande à n’importe qui qui entre dans la salle, et je lui dis, « Vas-y, dis-moi pourquoi tu fais du sport ? »

 Je pense que peut être 8 personnes sur 10 vont dire que c’est pour maintenir son physique/sa shape ou pour perdre du poids. Si elles sont honnêtes 😉

Le sport, une contrainte à faire pour ne pas grossir

Comme je vous l’ai expliqué dans l’article sur la santé, on considère la santé juste uniquement par le prisme du poids (voir aussi l’article sur la grossophobie ou sur le poids).

Donc pour ne pas grossir, on table sur l’activité physique qui couplée à l’alimentation nous permettrait de ne pas prendre de poids (pas forcément vrai – mais on le verra une autre fois 😉)

On essaye donc de caser le sport à tout prix dans notre agenda.

On voit le sport comme un moyen de dépenser des calories, donc on fait souvent des sports qu’on aime pas ;

Histoire de brûler un max : jogging, cardio etc.

Mais le problème c’est que pour beaucoup de gens le sport est une obligation.

On perd donc tout le plaisir car on pense à notre santé, à ce qu’on peut faire pour notre santé, comment on peut optimiser notre santé, etc ou juste au poids. On stresse, on s’épuise.

Et donc en pensant comme ça ce n’est pas hyper cool pour notre santé mentale et physique, un comble !

Le sport devient une charge mentale.

Si on ne peut pas en faire ou qu’on en a pas envie, on culpabilise.

Si on se repose, ou on reste allongé toute la journée devant Netflix, on voit ça comme un laisser-aller.

Comme le sport devient une corvée, quelque chose qu’on est obligés de faire, et bien on a pas envie de le faire.

On développe une relation qui n’est pas très saine et plaisante au sport.

Le sport est utilisé juste pour contrôler notre physique.

Je parlais de santé mentale, mais cela vaut pour la santé physique : si on fait du sport alors qu’on est fatigué, qu’on a pas envie etc on peut plus se blesser.

On peut aussi surfatiguer notre organisme en se forçant alors qu’il a besoin de repos par exemple.

Ainsi peu de gens vont trouver une motivation sur le long terme pour bouger, tant la contrainte est trop grande. Ils sont dégoûtés du sport, et c’est normal !

La grossophobie et la culture des régimes présentes dans le milieu du sport

Dans le fitness, mais aussi dans d’autres milieux sportifs, on peut voir beaucoup de clichés grossophobes.

Parfois on peut entendre des expressions grossophobes ou contre le gras comme « la sueur c’est le gars qui pleure » ou bien on parle de « brûler » le gras, le ventre etc.

On fait du sport pour être le plus sec possible, autrement dit ne pas être gros. C’est donc intrinsèquement grossophobe.

Beaucoup de personnes qui font du sport contrôlent leur poids mais aussi leur alimentation.

Je ne parle pas ici de nutrition sportive, je parle de l’alimentation en général qui est utilisée comme moyen en fait de contrôler son poids à travers le sport.

Pour de nombreuses personnes, le sport et l’alimentation vont un peu de pair car  l’alimentation permettrait d’appuyer les efforts qu’on fait toutes les semaines à la salle.

Donc il est nécessaire de contrôler leur alimentation sinon leur sport « ne sert à rien » (et qui peut dire encore que c’est une relation saine au sport ? haha)

Par exemple, si quelqu’un va faire 3 h de sport et qu’il va se taper une raclette après, je pense que tout le monde va lui dire que ça ne sert à rien. « Mais ohh, tu as fait tant d’efforts ! » ou on va lui dire qu’il « mérite » sa raclette.

Après un repas copieux, je pense que vous avez déjà entendu quelqu’un dans votre entourage qi dit « ah mais c’est sûr, et je vais courir demain »

En plus de ce côté bon d’achat qu’on gagnerait en faisant du sport et qu’on pourrait du coup dépenser lors de nos repas, l’alimentation est utilisée pour soutenir notre activité physique et récompenser un peu tous les efforts qu’on fait.

Donc, par exemple, en mangeant une petite salade pour accompagner notre dur labeur, il faut manger healthy pour tirer tous les bénéfices.

On voit donc le sport comme un moyen de brûler des calories et de mériter notre nourriture comme un moyen de contrôler notre corps. Une façon de tout faire pour ne pas être gros.

On observe donc les leviers classiques de la culture des régimes. CQFD.

Rapport et relation au sport : entre addiction et trouble du comportement alimentaire (TCA)

Le sport peut aussi être une addiction pour certaines personnes.

Car oui on peut être addict au sport, notamment aux hormones qu’elle nous procure (endorphines etc).

Mais cela peut aller plus loin en étant un trouble entier : la bigorexie.

Ce sont souvent des personnes qui vont culpabiliser s’ils ne font pas de sport.

Ils vont être hyperactifs.

Ces personnes ne peuvent pas se reposer ou ne rien faire.

Ils vont marcher dans leur maison ou dans leur chambre d’hôtel quand ils sont en vacances pour faire leurs pas, pour faire leur sport, et cetera.

Ces personnes vont tout faire pour trouver s’il y a une salle de gym quelque part.

Enfin, ce sont des personnes qui n’arrivent pas à lâcher prise par rapport au sport.

Ils ne supportent pas en fait de rater un entraînement, ne serait-ce juste une journée.

La bigorexie est donc une addiction avec une charge mentale qui fait souffrir la personne.

La personne peut par exemple se couper de ces cercles sociaux. Elle peut se couper un peu de la vraie vie car cette personne se focalise sur le sport qu’elle doit faire.

Elle voit vraiment ça comme un devoir, comme quelque chose à laquelle elle ne peut pas déroger sous aucun prétexte.

Et ça en fait la bigorexie, c’est un trouble du comportement alimentaire aussi.

Enfin, c’est une sorte de trouble mental et qui est quand même assez banalisé.

Car quelqu’un qui va faire beaucoup de sport, on va plutôt l’acclamer.

On va lui dire. « Waouh. T’es motivé ! »  « Wow. Quelle discipline. »

Rare sont les personnes qui vont dire que cette personne fait *trop* de sport. Et c’est très toxique.

Il y a beaucoup de comptes fitness ou de gens qui sont dans le fitness qui sont finalement un peu bigorexiques en plus d’être orthorexique.

Car l’orthorexie est aussi un TCA qui se retrouve pas mal chez des personnes sportives qui veulent à tout prix manger sain car elles font du sport. Elles bannissent des aliments, se retreignent et développent une relation troublée à l’alimentation sous couvert de santé.

Comment développer une relation saine au sport avec l’Alimentation Intuitive

Donc comment développer une relation saine au sport ?
Comment développer une relation sereine avec l’activité physique ?

C’est un vaste sujet, mais pour moi, il y a plusieurs choses à faire.

Observer, comprendre et analyser sa relation au sport

Je dirais d’abord de se poser les bonnes questions et de faire un peu un audit de sa relation au sport.

Faire un petit bilan, voir où on en est.

Se poser les questions suivantes :

  • Pourquoi je fais du sport ?
  • Est-ce que je fais du sport, car j’ai envie ?
  • Est-ce que je fais du sport ou ce sport pour une autre raison que mon physique ?
  • Est ce que si ce sport en question ne faisait pas changer d’apparence physique, est-ce que je continuerai à le faire ?
  • Est-ce que si je n’avais pas cette peur de grossir, donc si ce sport ne me permettait pas de maintenir mon poids, est-ce que je continuerai à le faire ?
  • Est-ce que je fais du sport car je me déteste ?
  • Est-ce que je fais du sport car j’ai peur en fait de grossir ? Peur de lâcher prise ? Peur de ne pas contrôler ? Peur de ne pas contrôler mon apparence ou d’autres aspect de ma vie ?
  • Est-ce que je le fais dans un cadre d’amour de moi-même, dans un cadre régi par le respect de moi-même et le respect de mon corps ?
  • Est-ce que des fois je me force à faire du sport ?
  • Est-ce que des fois, j’en ai pas envie, je sens que mon corps a besoin de repos mais je ne l’écoute pas ?
  • Est-ce que je fais du sport par automatisme, est-ce que cela me procure toujours du plaisir ?

Enfin, vous voyez, y a beaucoup de questions à se poser. Essayez de vraiment vous poser les bonnes questions et ne pas avoir peur en fait d’entendre la réponse.

Se poser la question de la flexibilité dans son activité sportive

Il y a aussi la question de la flexibilité : est-ce que je suis flexible, est-ce que ça me dérange beaucoup de rater un entraînement au plus ?

Est-ce que quand je suis en vacances, est-ce que ça me fait flipper littéralement de ne pas pouvoir faire de sport ? Est-ce que ça m’angoisse ? Comment je me sens ça par rapport au sport au final ?

Ce sont des questions à vous poser qui permettent en fait de voir comment on vit le sport et si on le voit comme une contrainte.

Est-ce qu’on le voit comme quelque chose qui au final est motivé par la peur de grossir par d’autres peurs et cetera ?

Ou plutôt par un amour de soi et une motivation à se faire du bien ?

Avoir une bonne relation au sport, c’est faire du sport car on a envie de le faire. Pour ne pas forcément changer notre apparence et pour prendre soin de soi.

Donc, pour moi, c’est être flexible en fait avec son sport.

Savoir dire bon c’est pas grave si j’en fais pas régulièrement, c’est pas grave si des fois je rate l’entraînement.

C’est pas grave si grosso modo j’en fais pas tout le temps, tous les jours, et cetera.

On en parle dans l’Alimentation Intuitive avec le principe sur le mouvement.

Si tu veux retrouver une meilleure relation à l’activité physique, au mouvement, (et aussi à ton alimentation), pense à solliciter un accompagnement en Alimentation Intuitive avec moi ! 😀

Voir le sport d’une autre manière pour une meilleure relation : le mouvement bienveillant en Alimentation Intuitive

C’est intéressant de voir le sport différemment, et parler même plutôt de « mouvement ».

Pour moi, le mouvement c’est quelque chose qu’on peut plus intégrer dans notre tête, et que c’est quelque chose qu’on peut plus intégrer aussi dans notre agenda. On le voit moins comme une contrainte.

Donc le mouvement c’est bouger en fait tout simplement. Et c’est de ça que notre organisme a besoin.

Bouger son corps, s’étirer, marcher, faire du yoga…

Pas forcément faire une activité hyper intense.

Cette vision permet je trouve d’entretenir une relation sereine avec le sport;

Car on ne le voit pas comme quelque chose en mode athlète, comme quelque chose de compétition, etc…

Mais plutôt comme quelque chose de bienveillant qui nous aide et nous sert.

Décorréler le sport de l’alimentation en Alimentation Intuitive

Pour avoir une relation sereine avec son sport, c’est aussi décorréler le sport de l’alimentation.

La nourriture ne doit pas être indexée sur le sport que vous avez fait.

Si vous faites du sport, vous mangez.

Si vous n’en faites pas, vous mangez aussi. Il ne devrait pas y avoir de lien de cause à effet entre votre sport, votre activité physique, votre mouvement et l’alimentation.

Vous avez le droit de manger, vous avez le droit de manger tout le temps à chaque occasion.

Vous avez la permission inconditionnelle de manger quel que soit le sport.

quelle que soit l’activité physique que vous avez faite dans la journée.

La nourriture ne se « mérite » pas.

Vous avez toujours le droit de manger, sport ou non !

Ce n’est pas parce que vous avez mangé « mal », selon la culture des régimes, que vous devez faire du sport derrière.

Il faut dissocier ces 2 éléments. On peut manger pour soutenir notre activité physique. Donc la nutrition peut être utilisée par rapport aux activités que vous faites.

C’est carrément ok ! Mais votre alimentation ne doit pas dépendre du niveau d’activité physique que vous avez fait et du type de sport que vous avez fait.

Ce n’est pas parce que vous avez marché, vous avez fait du yoga ou autre sport réputé comme doux ou ou pas assez intense que vous ne devez pas manger.

Ça ce sont vraiment des choses à jeter aux orties ! C’est vraiment tout un tas de croyances. Donc à déconstruire, mais pour moi, c’est la clé aussi pour entretenir une bonne relation avec son sport.

S’écouter pour mieux bouger et faire du sport en Alimentation Intuitive

Après l’autre facteur aussi qui peut vous aider à développer une relation sereine avec votre sport, votre activité physique, c’est le fait de s’écouter.

Ecoutez-vous en priorité.

Donc si un jour vous avez pas envie de faire de sport, vous n’en faites pas.

Si un jour vous avez besoin de repos car on le sent des fois qu’on est fatigué, que le sport au final ne va pas nous aider. Vous ne le faites pas.

Il y a peut-être des jours aussi où vous aurez pas envie de faire le sport que vous faites d’habitude.

Par exemple, vous aimez beaucoup la musculation où vous aimez beaucoup courir.

Il y a peut être certains jours vous n’aurez pas envie de porter les poids les plus lourds possibles.

Vous avez envie de faire des choses comme du pilates ou du yoga.

Enfin, je pense que c’est bien d’adapter son activité physique au ressenti que vous avez de votre corps en fait.

Mettre de la conscience dans son activité physique et sportive

Et ça quelque chose aussi qu’on développe avec l’Alimentation Intuitive (et qu’on aborde en accompagnement) donc c’est la conscience interoceptive.

C’est la conscience des ressentis qu’on a par rapport à notre corps.

Et ça, c’est quelque chose en fait à garder en tête quand vous vous apprêtez à faire du sport.

Faire un petit bilan, de se poser, de dire « bon, qu’est-ce que j’ai envie ? » « Comment je me sens, comment est mon niveau d’énergie ? »

Pour avoir une relation sereine avec son sport, c’est faire de l’activité physique qui nous permet en fait de respecter et d’aimer notre corps un peu plus.

De faire une activité physique qui serait une forme de respect et d’amour pour notre corps.

Je sais que c’est compliqué l’amour de soi, et cetera. Mais je trouve que juste respecter son corps, se dire voilà, je vais le bouger, je vais me bouger…

car je sens que je suis restée assise toute la journée. C’est pas tellement le top pour moi, je le sens, j’en un peu marre d’être assis.

J’ai envie de me défouler. J’ai envie de me dégourdir les jambes etc.

Et bien en écoutant cela, vous respectez votre corps en faisant ça.

En fait, il faudrait pas voir le sport comme une punition.

La punition d’avoir trop mangé, de tel repas, de ne pas l’avoir fait pendant x temps…

Mais plutôt comme une instance d’amour et de respect pour vous-même.

Un moment avec vous-mêmes.

Bouger c’est bien; avoir une meilleure relation au sport, c’est mieux 😉

Le sport, l’activité physique, le mouvement c’est important pour notre santé.

Mais ça ne doit pas être une contrainte et être un nouveau trouble mental ou que sais-je.

Mais plutôt comme un moyen de prendre soin de soi, un moyen de se faire du bien.

Pour essayer de trouver justement le sport qui nous va nous donner envie d’en faire, je vous conseille aussi par moment de faire une petite pause dans votre activité physique, c’est à dire de ne pas le faire pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines.

Voir ce qui vous manque et si ça vous manque.

Essayez de tester aussi d’autres activités que vos activités habituelles, d’aller à des cours gratuits, et cetera.

Enfin d’essayer de voir autrement, le mouvement que juste du cardio ou juste courir sur une machine.

En fait, c’est la vision du sport qu’on doit tous changer, ce sont encore une fois des croyances à déconstruire.

Trouver une ou plusieurs activités physiques qu’on pratique avec plaisir et flexibilité, c’est comme ça on pourra bouger tout au long de notre vie.

Sans se mettre la pression, sans se mettre des contraintes pour enfin en retirer tous les bienfaits.

Si tu as une relation troublée au sport, mais aussi à l’alimentation, n’hésite pas à me solliciter pour un accompagnement individuel 😊

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4 réponses

  1. 👍👏,
    Salut Juliette, c’est trop bien expliqué et vraiment enrichissant…
    😘😘 Stephanie g

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Juliette The Last Quiche
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