Rejeter la culture des régimes : un acte féministe ?

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Culture des régimes et féminisme : Arrêter les régimes et les restrictions alimentaires, ou même entamer une démarche d’alimentation intuitive, ce n’est pas juste une question de santé.

Ce n’est pas seulement se dire : « Les régimes, ce n’est pas bon pour notre corps ». Non, c’est bien plus profond que ça.

Je pense qu’il y a un véritable engagement militant et féministe dans cette démarche.

Pour moi, rejeter la culture des régimes, et j’insiste sur « culture des régimes », c’est bien plus que refuser de suivre un régime.

La culture des régimes est un système de croyances organisé autour du culte de la minceur, qui entraîne une forme d’aliénation et d’asservissement des femmes.
Quand on est prise dans ce système, rien ne va jamais : il faut être mince, il faut être belle…

Rejeter cette culture, c’est donc répondre à cette oppression, à ce système qui nous écrase en nous imposant un idéal de minceur et de beauté.

Pour moi, être contre les régimes ne suffit pas : il faut aller plus loin, creuser davantage pour s’attaquer aux racines du problème. Ces racines, c’est la culture des régimes, le culte de la minceur et, surtout, le patriarcat.

Je voulais donc vous parler de tout cela dans cet article et épisode.
Installez-vous avec un thé, un café, et je vais vous expliquer pourquoi, selon moi, rejeter la culture des régimes est un acte féministe. Et pourquoi, si vous êtes une femme, vous devriez peut-être envisager de le faire aussi.

Bonne lecture !

🎧 Vous pouvez aussi écouter mon épisode de podcast correspondant ! Dispo sur vos plateformes en tapant « Reset ton assiette »

Pourquoi le féminisme et le combat anti diet culture, contre les régimes sont liés

C’est quoi le féminisme et être féministe ?

D’ailleurs, reprenons la définition du féminisme.

Selon le dictionnaire Larousse, le féminisme est « un courant de pensée et un mouvement politique, social et culturel en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes ».

On entend souvent dire que les féministes sont des personnes qui détestent les hommes ou qui veulent dominer le monde. Mais ce n’est pas ça du tout.

Ce que veulent les féministes, c’est simplement l’égalité : dans les droits, dans la considération, dans la manière dont les femmes sont traitées au quotidien.

Le postulat du féminisme : les femmes sont sous-considérées, violentées et méprisées

Le féminisme couvre aussi énormément d’enjeux.

Prenons un exemple qui illustre bien cette question de la sous-considération des femmes dans notre société : le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques).

C’est une pathologie qui touche spécifiquement les femmes, et pourtant, elle est peu étudiée et peu reconnue. La recherche médicale s’est historiquement concentrée sur les hommes, avec des essais cliniques menés principalement sur des sujets masculins.

De nombreuses questions de santé féminine, comme le cycle menstruel ou l’anatomie féminine, ont longtemps été ignorées. Ce n’est que récemment que le clitoris a enfin été correctement représenté dans les manuels scolaires !

Ce manque d’intérêt pour la santé des femmes est une conséquence directe du patriarcat.

Nous sommes sous-considérées, sous-payées, sous-valorisées. Nous sommes trop souvent la dernière roue du carrosse.

Et ce mépris s’étend à toutes les sphères : non seulement à la santé, mais aussi à la violence de genre, aux inégalités économiques, et bien d’autres domaines encore.

La culture des régimes, un levier du système patriarcal et donc anti-féministe

Le patriarcat est une organisation sociale et juridique où l’autorité est détenue par les hommes, au détriment des femmes. Il imprègne tous les aspects de notre société : la politique, l’économie, la culture…

Les femmes ont longtemps été exclues, réduites au silence, ou tout simplement ignorées.

Et c’est là que la culture des régimes entre en jeu. Car à mes yeux, la culture des régimes est un outil du patriarcat. Elle opprime les femmes en les enfermant dans des normes de beauté inatteignables. Elle leur fait croire que leur valeur repose sur leur apparence.

La culture des régimes nous martèle qu’en tant que femmes, nous devons être belles et minces. Sinon, nous sommes exclues, sous-considérées, dévalorisées.

Tout tourne autour du corps et de l’apparence. C’est une forme de domination, parce qu’elle nous maintient occupées, préoccupées par notre poids, au lieu de nous concentrer sur autre chose.

La diet culture : un business oppressif contre les femmes et donc contre le féminisme

Il faut aussi rappeler que cette industrie repose sur un immense business.

L’insécurité corporelle des femmes est exploitée à des fins commerciales. La cellulite, le ventre plat, les rides : tout cela n’est pas « naturellement » perçu comme un problème.

Ce sont des complexes créés de toutes pièces pour vendre des produits censés les « corriger ».

Et c’est là que réside l’oppression : on nous pousse à croire que notre corps doit être changé, amélioré, contrôlé.

On nous vend la minceur comme un idéal accessible alors qu’en réalité, elle est génétiquement inatteignable pour la plupart des femmes.

La biologie féminine nous prédispose à des variations de poids, notamment à cause des cycles hormonaux et du rôle reproducteur du corps. Pourtant, on nous impose un standard qui va à l’encontre de notre nature même.

L’idéal de minceur : un leurre qui nous force à nous sous-alimenter et nous maltraiter

En résumé, l’idéal de minceur est un leurre.

Il est conçu pour nous maintenir dans un état de frustration permanente. Et même si l’on parvient à l’atteindre, c’est souvent au prix de privations et d’un contrôle constant de son alimentation et de son mode de vie.

Rejeter la culture des régimes est un acte profondément féministe.

C’est refuser d’être réduite à son apparence, refuser d’être enfermée dans un idéal oppressif et inatteignable. C’est choisir la liberté de manger ce que l’on veut, de bouger comme on en a envie, sans être dictée par des normes patriarcales.

Intégrer le féminisme à son parcours en Alimentation Intuitive et contre les régimes

Certaines personnes parlent des régimes sans évoquer la machination derrière, sans parler de la racine du problème, qui est quand même la société patriarcale.

Et je pense que c’est aussi ça qui peut donner cette dimension qu’on cherche souvent quand on est dans ce type de processus engageant.

C’est cette idée que : « OK, en fait, ce que je fais là, je m’inscris dans un combat, dans un mouvement plus fort que moi, qui me donne la force d’avancer. »

Quand vous dites non à un régime, vous dites oui à une petite fille qui aimerait s’aimer comme elle est.

C’est vraiment comme ça qu’il faut le penser.

C’est pour ça que j’ai créé mon bootcamp Sors du moule sur l’image corporelle ou mon programme Croque, Madame !.

Mon objectif avec ces programmes, c’est de vous donner des clés pour ancrer votre combat. Et en plus, vous êtes entourées de femmes comme vous, qui sont elles aussi victimes de cette machination et qui en ont marre d’être prises pour des quiches.

Les régimes sont un sédatif politique et contrent les luttes féministes et nos droits

Je vous parlais des injonctions à la minceur, mais les régimes en tant que tels nous limitent dans notre liberté. Et si on pousse la réflexion plus loin, les régimes sont un sédatif.

C’est Naomi Wolf qui le dit dans The Beauty Myth (1993) :

les régimes sont le sédatif le plus puissant de toute l’histoire des femmes. Parce qu’une population aliénée, obsédée par la minceur, est une population plus facile à soumettre et à contrôler.

Une femme au régime est une femme docile, facile à contrôler

Si on parle de contrôle, justement, le contrôle de votre alimentation et de votre corps est une extension du patriarcat. Parce que le patriarcat, qu’est-ce qu’il veut ? Contrôler les femmes.

C’est comme si nous étions dans un hangar à bestiaux, enfermées dans ce contrôle, pendant que, dehors, il se passe plein de choses dont on ne se rend même pas compte, parce qu’on est obnubilées par notre apparence et notre minceur (peur de grossir).

Quand je dis ça, ce n’est pas pour dire que les femmes sont superficielles. Non. C’est ce qu’on nous a mis dans la tête. Donc, pas de culpabilité à avoir.

Mais en réalité, nous passons littéralement à côté de nos propres vies.

À force de nous demander si nous sommes assez minces, nous oublions de passer du temps avec nos proches, d’aller au restaurant, de profiter des plaisirs de la vie.

Les pensées obsessionnelles liées à la nourriture à cause des régimes : une diversion politique

Et en plus de ça, c’est une diversion.

Parce que pendant que les femmes passent leur temps à vouloir être minces, à se restreindre, à s’épuiser mentalement et physiquement, elles ne défendent pas leurs droits, elles participent moins à la vie politique.

C’est comme si toute leur bande passante mentale était monopolisée par leur poids, leur alimentation, leur apparence.

Si certaines d’entre vous ont souffert ou souffrent de troubles du comportement alimentaire, vous savez à quel point votre cerveau est envahi par ces pensées : la nourriture, la peur de grossir, le chiffre sur la balance… À côté de ça, est-ce qu’on a encore l’énergie pour des projets ? Non.

Une vie gâchée pour atteindre le poids « idéal » de la diet culture : la prise de conscience féministe

Combien de femmes me disent : « J’ai mis mon couple de côté à cause de mes troubles alimentaires. »

Ou encore : « J’ai renoncé à certaines activités parce que j’étais trop faible mentalement et physiquement à l’époque. »

Quand on pense à tous ces projets avortés, à tout ce à quoi les femmes renoncent pour être plus minces… C’est un crève-cœur.

Je le vois dans ma propre histoire. Ma mère a toujours été au régime.

Petite, j’ai compris qu’une femme devait être mince et que contrôler son alimentation était normal, puisque toutes les femmes le faisaient. Et combien de choses ma mère a sacrifiées par peur du regard des autres ou par peur du jugement sur son apparence ?

A quoi avez-vous renoncé à cause des TCA ou des régimes ? : L’ aliénation de la culture des régimes

Et vous, à quoi avez-vous renoncé ces dernières années à cause d’un régime ? À cause de votre alimentation ? Par peur de ce que vont penser les autres si vous vous mettez en maillot sur la plage ?

Mona Chollet en parle aussi dans Beauté Fatale.

C’est une autrice que je considère un peu comme la Naomi Wolf française, car elle décrit à quel point les femmes sont aliénées par la minceur. Elle reprend d’ailleurs cette idée du régime comme un sédatif, qui détourne les femmes des vrais enjeux politiques et sociaux.

Parce que moins les femmes participent à la vie politique, plus elles se replient sur elles-mêmes et plus elles sont enfermées dans leur souffrance liée à leur corps. C’est un engrenage. Et derrière cet engrenage, il y a le patriarcat.

Une société qui cantonne les femmes à leur apparence et qui fait qu’une femme ne se valorise que par ce que les autres lui renvoient… C’est triste.

L’intersectionnalité du féminisme & la culture des régimes

Il faut comprendre que la lutte contre la diet culture et plus généralement l’idéal de minceur est intersectionnelle.

L’intersectionnalité, c’est comprendre que les oppressions sont liées : le patriarcat, le racisme, la grossophobie…

L’idéal de minceur, par exemple, est aussi raciste. Être mince, c’est être blanche. La génétique joue un rôle : certaines populations ne correspondent pas aux critères de minceur imposés.

Le mouvement Body Positive, à la base, vient du mouvement Fat Acceptance, porté par des femmes grosses et noires.

C’est pour ça qu’on parle de convergence des luttes : lutter contre la grossophobie, c’est aussi lutter contre le racisme et d’autres formes d’oppression.

Le patriarcat, c’est quoi ? C’est un système où l’homme blanc, riche, détient le pouvoir et oppresse tous les autres : les femmes, les personnes racisées, les minorités.

Rejeter la culture des régimes EST un acte féministe

Rejeter la culture des régimes, c’est un acte féministe et un acte militant, même si on ne le perçoit pas toujours ainsi. Accepter son corps, c’est se libérer des normes imposées et reprendre son autonomie.

La culture des régimes est une forme de contrôle du corps des femmes, au même titre que les restrictions sur les droits reproductifs.

Elle s’inscrit dans un système plus large qui pousse les femmes à se conformer à un idéal de minceur, souvent lié à l’hypersexualisation et à la pression du regard masculin.

Ce n’est pas un choix individuel isolé : c’est un conditionnement systémique. Il ne faut donc pas culpabiliser d’avoir suivi ces injonctions, mais en prendre conscience et décider d’en sortir, c’est un acte de résistance.

En refusant la culture des régimes, on remet en question les fondements d’une société qui réduit les femmes à leur apparence. C’est une manière de reprendre le pouvoir sur son corps et sur sa vie.

L’Alimentation Intuitive : pour dire non à la culture des régimes via une approche féministe de l’alimentation

Mon programme féministe et accompagnement de groupe Croque, Madame ! est disponible !


Pour aller plus loin et démarrer votre thérapie en Alimentation Intuitive, vous pouvez réserver un appel découverte gratuit avec moi. Cela me permettra de comprendre votre situation et de voir si l’Alimentation Intuitive peut vous aider. Je pourrai vous guider et vous proposer un accompagnement adapté.

J’ai déjà aidé beaucoup de femmes à retrouver une alimentation sereine après des régimes, et à sortir d’une relation troublée avec leur alimentation.

Alors, n’hésitez pas à me contacter !

Et en attendant, jettez un oeil à mes ressources gratuites comme mon guide gratuit « 5 conseils pour se libérer de la culture des régimes » ou mon cours gratuit, « 5 jours pour manger plus intuitivement »

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