Qu’est-ce qu’on entend par l’autocompassion, et en quoi elle aide notre relation à l’alimentation et au corps ?
L’autocompassion est un outil puissant quand on veut s’affranchir des régimes, des restrictions, des injonctions… Quand on veut apaiser sa relation à l’alimentation, à son corps — et aussi, bien sûr, à soi-même.
Sortir de la culpabilité liée aux régimes
Tu as sûrement déjà ressenti de la culpabilité après avoir mangé. Peut-être que tu te juges sur ton apparence, sur ta façon de manger, tu as l’impression de manquer de volonté, etc.
Sans doute à cause de toutes les croyances qu’on a intégrées à cause de la culture des régimes.
L’autocompassion comme antidote à la critique intérieure
Et c’est là que l’autocompassion vient à la rescousse.
Je vais t’expliquer ce que c’est, et tu verras que ce n’est pas juste un « concept de développement personnel », comme on l’entend parfois.
C’est un vrai outil, à la fois scientifique… et féministe ! Un outil pour résister aux injonctions qui pèsent sur nous.
L’autocompassion : un modèle de Kristin Neff, sur lequel s’appuie l’Alimentation Intuitive (+ cadeau : échelle d’évaluation)
Pour ça, on va s’appuyer sur les travaux de Kristin Neff, chercheuse spécialiste de l’autocompassion.
D’ailleurs, elle est souvent citée dans le modèle de l’alimentation intuitive, notamment dans la formation d’Evelyn Tribole et Elyse Resch.
🎁 Tu peux télécharger l’échelle officielle d’autocompassion développé par Kristin Neff ICI. Pour évaluer où tu en es dans l’autocompassion
Donc voilà : si tu es prête à te faire un gros câlin mental et à ressentir plus de douceur envers toi-même… eh bien c’est parti.
🎧 Tu peux aussi écouter mon épisode de podcast correspondant ! Dispo sur toutes les plateformes en tapant « Reset ton assiette »
Sommaire de l’article :
- Autocompassion, troubles alimentaires et rapport à l’alimentation troublé : un levier de transformation
- Les trois piliers de l’autocompassion et leur rôle dans la relation à la nourriture
- Comment les piliers de l’autocompassion développés par Neff peuvent t’aider dans ton rapport à la nourriture et à ton corps
- Pilier 1 : La bienveillance envers soi-même : être plus gentille avec soi
- Pilier 2 : L’humanité commune : tu n’es pas seule à vivre un rapport à l’alimentation et au corps compliqués
- Pilier 3 : La pleine conscience : observer ses émotions et réactions sans jugement avec l’autocompassion
- L’autocompassion : un outil féministe de libération en Alimentation Intuitive
Autocompassion, troubles alimentaires et rapport à l’alimentation troublé : un levier de transformation 🙏
Comme je l’explique dans mon podcast — mes épisodes notamment ceux sur la honte et la culpabilité — je te montre à quel point, en tant que femmes, on a été élevées dans l’autocritique.
On passe notre temps à se juger, parce qu’on a ce tyran intérieur, qu’on a internalisé, et qui est là en permanence.
Un conditionnement sociétal en tant que femme qui nous enferme dans la critique et le jugement (et à ne pas avoir d’autocompassion)
Dès le plus jeune âge, on nous apprend à nous excuser d’exister, à ne pas prendre trop de place, à être discrètes. Et en parallèle, on nous pousse à toujours être « mieux » : plus douce, plus performante…
mais surtout pas « trop » : pas trop bruyante, pas trop confiante, pas trop gourmande.
Bref, on est censées rentrer dans une toute petite boîte, bien serrée, et ne pas en sortir.
Et ça, c’est le conditionnement des femmes dans notre société. Ça rejoint ce que je te disais dans les épisodes sur la honte et la culpabilité : toute cette socialisation fait qu’on se critique en permanence.
Comprendre que ce n’est pas ta faute si tu as un rapport au corps et à l’alimentation compliqué et si tu ressens peu d’autocompassion
Et c’est pareil quand on parle d’alimentation ou d’image corporelle. On est hyper dures avec nous-mêmes.
Et c’est exactement ce que veut la culture des régimes : que tu sois critique envers toi-même, que tu ne t’aimes pas, que tu ne t’acceptes pas, que tu cherches des solutions extérieures à ton mal-être.
Cette culture te crée un mal-être — avec ses injonctions à être mince, à être disciplinée, à contrôler ton corps, à être désirable — et ensuite elle te vend les « solutions ».
Elle impose un idéal minceur totalement inatteignable. C’est un idéal, donc par définition inatteignable, et du coup tu te sens… toujours nulle.
Et c’est pour ça qu’on est aussi critiques avec nous-mêmes : on se juge sans cesse en comparaison avec cet idéal fantasmé. On entretient un cercle vicieux de restriction, de culpabilité, de jugement…
Briser le cercle vicieux des restriction, de la culpabilité et du jugement grâce à l’autocompassion en Alimentation Intuitive 💖
L’autocompassion, c’est l’antidote à tout ça.
Déjà, si on revient à la racine du mot : la compassion, c’est « souffrir avec ».
Quand on compatit avec quelqu’un — par exemple, une personne qui vient de perdre un proche — c’est qu’on souffre avec elle.
L’autocompassion, c’est exactement ça : de la compassion, mais tournée vers soi. C’est souffrir avec soi-même.
Les trois piliers de l’autocompassion et leur rôle dans la relation à la nourriture
Selon Kristin Neff, il y a trois piliers fondamentaux dans l’autocompassion :
- La bienveillance envers soi-même : se parler comme on parlerait à une amie, au lieu de s’auto-flageller.
- L’humanité commune : se rappeler qu’on n’est pas seules à vivre ce qu’on vit. Beaucoup d’autres personnes traversent les mêmes difficultés.
- La pleine conscience : observer ses émotions sans jugement. Se décaler un peu de ses pensées, de ses ressentis, les regarder avec curiosité.
Et là, si tu es familière de l’alimentation intuitive et si tu suis mon travail, ces piliers doivent te parler.
Parce qu’ils sont au cœur de ce que je transmets ici, dans ma pratique, et dans mes accompagnements.
D’ailleurs, comme je te le disais, l’alimentation intuitive s’appuie sur ce modèle de Kristin Neff. Il est mentionné de nombreuses fois dans la formation d’Evelyn Tribole et Elyse Resch, les fondatrices de ce modèle.
Mais alors, concrètement, en quoi ces piliers peuvent t’aider aujourd’hui, dans ton rapport à la nourriture, à ton corps, à toi-même en tant que femme ?
Comment les piliers de l’autocompassion développés par Neff peuvent t’aider dans ton rapport à la nourriture et à ton corps
Mieux comprendre pourquoi on a fait des régimes et en faire le bilan : reconnaître ses souffrances avec l’autocompassion
Au début de mon programme Croque, Madame !, je vous invite à réfléchir à votre historique de régimes, de restrictions. À vous poser ces questions :
— Depuis combien de temps je suis dans les régimes ?
— Qu’est-ce que ça m’a apporté ?
Cet exercice est super puissant, non pas pour se juger, mais pour prendre du recul.
Et souvent, à cette étape-là, vous me partagez deux types d’émotions :
- De la colère envers la culture des régimes.
- Mais aussi, parfois, de la colère envers vous-mêmes.
Vous vous dites : « Non mais c’est pas possible, pourquoi j’ai fait autant de régimes ? Pourquoi je me suis entêtée à vouloir perdre du poids ? »
Et c’est là que l’autocompassion peut vraiment faire la différence.
Elle peut apaiser ces souffrances, ou du moins ton état d’esprit à ce moment-là.
Si tu as fait des régimes ou que tu as des TCA : arrêter de se flageller avec l’autocompassion 🙏
Et je te le redirai toujours : si tu as fait des régimes, si tu t’es restreinte, ce n’est pas de ta faute.
➡️ On vit dans un système qui nous pousse à nous restreindre. L’exception, presque, ce sont les femmes qui ne sont pas passées par là.
Donc, au lieu de te flageller en te disant : « Pfff, j’ai fait des régimes, je suis nulle », tu peux te dire :
« Ok. J’ai fait des régimes, mais c’est parce qu’on m’a toujours dit que je n’étais pas assez comme j’étais. Que je devais maigrir. Je n’ai fait que suivre ce qu’on attendait de moi. C’était dur, ça m’a fait souffrir, et peut-être que ça me fait encore souffrir aujourd’hui… mais ce n’est pas ma faute. »
1er pilier : La bienveillance envers soi-même : être plus gentille avec soi
L’autocompassion, c’est souffrir avec soi-même
C’est se dire :
« Ma pauvre chérie, t’as fait tellement de régimes… Cet idéal de minceur t’a mis une pression énorme. »
C’est se rejoindre, soi avec soi.
Donc on souffre avec nous-mêmes et en même temps, on se dit bien que c’est pas de notre faute.
Et du coup, on s’enlève ce poids de la culpabilité, de l’auto-flagellation, du « je n’aurais pas dû faire ça ». Donc y a cette bienveillance, je trouve, à avoir envers soi-même quand on quitte les régimes, et quand on se rend compte de tout ce qu’on a fait quand on était sous l’emprise de la diet culture.
➡️ Mais dans votre process d’alimentation intuitive, être bienveillant, c’est justement avoir cet outil, cet antidote, au moment où vous vous critiquez le plus.
Et malheureusement, comme tu as été socialisée en tant que femme, comme la critique intérieure est très naturelle — je dirais malheureusement — eh bien, c’est sûr que tu vas te critiquer dans ton process d’alimentation intuitive ou même dans ta vie en général.
L’autocompassion : une invitation à voir ton parcours avec l’alimentation et te considérer autrement
Et donc, l’autocompassion, c’est pour moi un doux rappel.
C’est une invitation à voir les choses autrement, à se poser, à se dire : « Attends, là je suis un peu trop dure avec moi-même quand même. Je vais essayer d’être plus gentille avec moi-même. »
Se dire : « Et si j’arrêtais un peu d’être méchante avec moi ? Et si je me parlais comme une meilleure amie ? »
Et ce que je t’invite à faire en alimentation intuitive, souvent, c’est de te parler comme tu parlerais à une meilleure amie, comme tu parlerais à ta sœur, à ta fille, à quelqu’un que tu estimes et pour laquelle tu peux éprouver, du coup, de l’autocompassion.
Les bienfaits scientifiques de l’autocompassion
Donc voilà pour ce pilier de bienveillance envers soi-même. Ça tombe sous le sens : l’autocompassion, c’est ça, c’est de la gentillesse un peu plus envers soi-même.
Ce n’est pas évident, c’est une pratique, mais ça fait des merveilles.
🙏 En tout cas, c’est prouvé scientifiquement que l’autocompassion peut nous aider à vivre une vie plus alignée avec nos valeurs, etc., et à se sentir mieux dans son corps et dans son rapport à l’alimentation.
Donc voilà. C’est pas juste quelque chose de nébuleux, du genre « Oh bah oui, être gentil avec soi-même, ça tombe sous le sens ». Mais ça a des effets vraiment concrets sur notre perception de soi.
Donc on aurait tort de s’en priver. Mais c’est quelque chose à cultiver, et c’est quelque chose qu’on cultive aussi en alimentation intuitive.
2ème pilier : L’humanité commune : tu n’es pas seule à vivre avec un rapport à l’alimentation et au corps compliqué
Ensuite, si je reviens au deuxième pilier qui est l’humanité commune, c’est de se rappeler que t’es pas seule.
Tu n’es pas seule à avoir fait des régimes ou vivre des TCA
Tu n’es pas seule à avoir fait des régimes, à t’être restreinte, à avoir cet idéal de minceur gravé dans ta tête.
💖 Se rendre compte que notre expérience à nous qui est légitime est au final commune malheureusement à d’autres femmes;
Mais quand même, dézoomer, se dire : « Bah en vrai, j’ai fait comme tout le monde, quoi. J’ai fait comme la plupart des femmes. »
Je ne suis pas seule aujourd’hui à en payer le prix, d’une certaine façon, ou du moins à en voir les effets sur mon rapport à l’alimentation et au corps, aujourd’hui comme dans le passé.
Faire communion avec les autres femmes pour le réaliser et éprouver de l’autocompassion envers soi
C’est pour ça que je crée des espaces de groupe e Alimentation Intuitive.
Souvent, vous me dites : « Juliette, je suis trop contente de rejoindre des espaces comme Croque Madame, parce que je vois que je suis pas seule à vivre ce que je vis. »
Et du coup, ça fait du bien.
Vous vous plaignez de votre chef au boulot avec un collègue, le collègue est d’accord avec vous, vous êtes content·e.
Ça vous met un petit baume au cœur, vous vous dites : « Ah bah je suis pas la seule à penser ça. »
C’est comme tout, en fait.
➡️ C’est pour ça qu’il y a les réseaux sociaux : on essaye d’aller chercher, d’aller voir s’il y a des gens comme nous, qui pensent comme nous, qui eux aussi ont souffert de ci, de ça, etc., surtout quand on souffre.
C’est très humain, au final, de chercher la communion dans la souffrance.
Et donc, l’humanité commune nous permet de nous rappeler que oui, ce qu’on vit, c’est compliqué, mais on est sûrement pas les seul·es du tout à le vivre.
Se libérer de la honte et des tabous des TCA pour s’en délivrer et cultiver son autocompassion
Et comme je vous disais, comme on est dans une société patriarcale, y a beaucoup de chances que ce que tu ressens là, à l’heure actuelle, par rapport à ton alimentation et ton corps… bingo, y a sûrement une femme dans le coin qui pense la même chose que toi.
➡️Te dire que c’est pas toi le problème, en aucun cas. Que tu n’es pas seule à vivre ce que tu vis. Et que justement, tu peux décider de t’en libérer.
Avec aussi d’autres femmes comme toi. Et de te rapprocher aussi d’autres femmes.
La société patriarcale veut nous enfermer.
Elle veut qu’on n’en parle pas. Elle veut qu’on en fasse un tabou. Alors qu’au final, quand on en parle, on se rend compte que oui, on n’est pas seul·es. Et ça, faut le voir comme une menace en fait, pour le patriarcat.
➡️ Parce que si toutes les femmes parlaient collectivement de nos expériences — un peu comme #MeToo, ou d’autres grands mouvements qui ont fait avancer le féminisme — ce serait pareil pour l’alimentation.
Si on brisait un peu les tabous sur la minceur, sur le poids, sur les troubles alimentaires, etc., je pense vraiment qu’on pourrait avancer toutes ensemble.
C’est très important de se libérer de ces tabous-là. Et de faire communion avec les autres humains et humaines qui vivent la même chose que nous.
3ème pilier : La pleine conscience : observer ses émotions et réactions sans jugement avec l’autocompassion
Ensuite, autre pilier de l’autocompassion, c’est la pleine conscience. : Observer nos émotions sans jugement, être conscient·e de ce qu’on vit, de ce qu’on ressent, sans forcément se critiquer tout de suite.
Reconnaître que les émotions qu’on a… bah c’est juste ça, une émotion.
C’est un état temporaire, une réaction à des événements extérieurs ou intérieurs. Mais c’est tout ce que c’est, en fait.
➡️ Et du coup, aller à la rencontre de ces émotions, c’est aussi de l’autocompassion.
Parce que comment on peut éprouver de l’autocompassion pour soi si on ne sait même pas ce qu’on ressent ? Si on ne vient pas en contact avec notre souffrance, en lui laissant de la place — pas trop non plus hein, le but c’est pas de ruminer — mais lui laisser un accueil.
L’accueil des émotions : un concept clé dans l’autocompassion et en alimentation intuitive
On le voit aussi en alimentation intuitive : y a tout un principe autour de l’accueil des émotions. Et ben la pleine conscience, dans l’autocompassion, c’est ça. Être proche de ses ressentis, sans s’y attacher, mais se comprendre un peu mieux. Et surtout, ne pas se juger pour ce qu’on ressent.
Chaque émotion est légitime. Et ça, c’est très important dans une pratique de l’autocompassion.
Moi, je trouve que l’autocompassion, en général, est essentielle en alimentation intuitive, et plus largement quand on se libère des injonctions patriarcales.
L’autocompassion : un outil féministe de libération en Alimentation Intuitive.
La société veut qu’on soit critique envers nous-mêmes. Elle veut qu’on se déteste.
Vraiment, faut se dire que la culture des régimes fait son beurre sur la détestation de nos corps.
Si demain, tout le monde acceptait son corps, je vous prie de croire que la culture des régimes ne ferait plus un sou. Elle ne ferait plus 1 dollar.
Donc vraiment, l’autocompassion, pour moi, c’est un outil féministe.
💖C’est un outil de l’alimentation intuitive également, mais plus largement un outil de libération.
Parce que quand on cultive l’autocompassion, on cultive un peu plus d’amour envers nous-mêmes. Ou du moins, de l’acceptation de nos ressentis, etc.
On cultive un état d’esprit moins critique envers nous-mêmes. Et donc, ultimement, on se retire petit à petit de la culture des régimes, et du paradigme de la société patriarcale qui veut qu’on se haïsse.
L’Alimentation Intuitive : une thérapie centrée sur l’autocompassion avec soi pour avoir une relation sereine à la nourriture et à son corps
Je peux t’aider à cultiver l’autocompassion dans ton rapport à la nourriture et à ton corps avec l’Alimentation Intuitive (thérapie qui montre ses bienfaits sur la santé et les TCA) :
- Un accompagnement individuel RESET
- Un accompagnement de groupe : Croque Madame
- Mon programme de groupe : Sors du Moule – dédié rapport au corps
Pour t’aider à manger intuitivement et loin des injonctions de la société !
Si cela t’intéresse, prends un appel découverte avec moi, ou envoie-moi un mail à [email protected] pour plus d’infos !